Proposition numéro 1
Relance de l’activité économique et de l’emploi :
création d’un fonds spécial d’investissement
cogéré par la Collectivité Unique Corse et l’Etat
Déjà affaiblie, la Corse ne doit pas être victime, de
surcroît, du découpage des régions et de la création de la Collectivité Unique
annoncée par le Gouvernement. En effet, chacun sait désormais que l’argent public
dont a bénéficié la Corse, au cours des dernières décennies, va se réduire
brutalement. Moins de moyens en provenance de l’Europe, baisse des dotations
d’un Etat français en difficulté, fin du Plan Exceptionnel d’Investissement,
endettement excessif des collectivités locales insulaires, fiscalité et taxes
souvent à la limite du supportable pour les ménages : les investissements
et les équipements publics pourraient donc se réduire considérablement et entrainer
une dégradation supplémentaire de l’activité ainsi qu’une nouvelle progression
du chômage.
Après le découpage régional, la France compte, désormais, 13
régions métropolitaines. La Corse, avec ses 320 000 habitants et ses
difficultés économiques, ne pourra pas faire face à ses responsabilités et ses
ambitions avec des moyens totalement inadaptés par rapport à ceux des 12 autres
régions. La plus petite d’entre elles, la région Centre-Val-de-Loire, compte
plus de 2,5 millions d’habitants, la plus importante, la région Ile-de-France,
compte près de 12 millions d’habitants.
De surcroît la création de la Collectivité Unique va
entraîner des charges supplémentaires importantes générées par son installation
et son organisation. Aussi, je propose que la Corse bénéficie de mesures
destinées à compenser sa faiblesse économique et démographique.
Je propose qu’au premier semestre 2016 quand la nouvelle
Assemblée de Corse sera saisie pour consultation des projets d’ordonnances
relatifs à la Collectivité Unique, les élus régionaux demandent la création
d’un fonds spécial d’investissement corse. Ce dernier serait créé en
partenariat avec l’Etat pour recueillir des dotations exceptionnelles négociées
afin d’accompagner la mise en place de la Collectivité Unique et poursuivre la
modernisation des équipements publics insulaires. Une partie des crédits
pourrait provenir d‘une juste péréquation entre les grandes régions et l’île de
Corse. La cogestion du fonds par la Collectivité Unique et l’Etat garantirait
l’affectation exclusive des crédits aux grands équipements structurants
notamment ceux relatifs à l’environnement. Cette spécialisation du fonds éviterait
le saupoudrage que l’on a trop connu par le passé.
Un conseil d’administration associant l’Etat, la
Collectivité Unique de Corse, les deux agglomérations d’Ajaccio et de Bastia
ainsi qu’une représentation des autres intercommunalités, assurerait le
contrôle et le suivi de la mise en œuvre de ces moyens spécifiques. Dans le
cadre d’un plan de relance plus global, ces mesures auraient un effet puissant
sur l’activité économique et l’emploi.
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